Article du Var matin du 29 décembre 1962, reportage de Pierre Kicot.
La station de sport d’hiver du Lachens effectue cette année sa première saison : les installations qui avaient commencé à fonctionner l’hiver précèdent se trouvent maintenant complété grâce aux efforts de la société Varneige. Les efforts de cette entreprise tendent e créé à une heure et demie de voiture du point le plus éloigné du Var une station de ski moderne et bien équipée.
L’affaire a été mise en marche sous l’impulsion du comité du tourisme départementale et les investissements sur une cinquantaine de millions de francs. Un chalet avec 25 chambres confortables qui seront ouvertes l’année prochaine, un restaurent et un snack-bar occupant une surface de 125 mètres carrés, un téléski et un fil neige.
La station installée à 1600m d’altitude a pour avantage principale que la route mené directement au pied des pistes. Ce qui ne se produit pratiquement jamais ailleurs, ou il faut parfois couvrir 2 ou 3 kilomètre pour y parvenir.
IMPOSSIBLE D’ALLER PLUS LOIN.
Placé à 1600 mètres d’altitudes, ce centre de sport d’hiver est rendu accessible par une excellente route récemment ouverte, malheureusement ; c’est à ce niveau que les difficultés commencent.
A peine dépassé Draguignan sur la route de Comps et la Bastide qui mène au Lachens, le gel avaient avant-hier commencé ses méfaits et le verglas s’étendait sur la chaussé, rendant redoutable un circulation qui se pratique presque constamment à flanc de montagne avec le voisinage peu enviable d’un précipice… les équipes de cantonniers, munis d’une petites charrette a bras pour gravillonner étaient tout à fait insuffisante, on s’en doute bien et la circulation n’était possible qu’a une « vitesse de croisière » qui se situe, entre 15 et 30 kilomètres à l’heure… ce qui n’empêchais pas certains véhicules de faire de spectaculaire tête à queue l’usage des chaines était bien entendu presque toujours indispensable.
Passé la Bastide, à moins de 8 kilomètres du Lachens, de difficile le problème devenait insoluble. En effet, l’excellente route qui vient d’être ouverte n‘est pas encore classée et la conséquence de cela c’est qu’aucun chasse-neige du département du Var n’y est affecté. Il faut, et c’est là un paradoxe des plus bizarres, attendre le passage de celui qui vient des Alpes-Maritimes !
Or avant-hier Mme Jubert, MM Néel, Tési, Arnaud et le docteur Eckes qui président aux destinées de la société Varneige, avaient l’intention de se rendre à la station du Lachens pour y accueillir la presse et la télévision pour une pré-inauguration. La ! Ce projet ne fut pas mis à exécution par le simple fait qu’organisateurs et journalistes furent arrêtés par un véritable mur de neige à 800m du but.
Que l’on imagine la déception du skieur qui a affronté avec sa voiture le verglas dans l’espoir de passer une journée à pratiquer son sport favori. Parti un matin de bonne-heure, il a calculé qu’il lui faudrait au maximum deux heures pour parvenir à destination. En réalité, il en met quatre à cause du verglas, contre lequel les services compétents n’ont pas lutté de façon suffisamment efficace. Et voilà qu’à l’arrivé il est obligé soit de rebrousser chemin soit d’attendre jusqu’à 2 heures de l’après-midi que le chasse-neige vienne lui dégagé la route !
S’il n’était pas venu que pour une journée, la sagesse lui aura dicté de rebroussé chemin.
Pour que vive et se développe la station du Lachens, il est nécessaire que des mesures soient prise et nous de doutons pas que les pouvoirs publics fassent rapidement le nécessaire, en cette période spécialement voué à l’expansion touristique, pour que le Lachens devienne prochainement « la » station touristique d’hiver qu’elle mérite d’être.
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